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Le charme agit avant même l’arrivée sur place. EMA est un restaurant qui se mérite : il est à une heure et quelques au nord-ouest de Lyon. Une fois l’autoroute quittée à Belleville, on serpente entre les vignes. Après la traversée de Villié-Morgon, qui a donné son nom à l’un des plus célèbres crus du Beaujolais, commence l’ascension vers le col du Fut d’Avenas. Déjeuner dans un restaurant dans le Beaujolais vert, c’est une nouveauté pour moi. J’ai hâte !
Un restaurant bistronomique et perché
Le restaurant EMA se dévoile après quelques minutes d’ascension. Il est situé dans le Beaujolais vert (à distinguer du Beaujolais viticole). Plutôt bien nommé malgré le mois d’août caniculaire pendant lequel une amie et moi avons décidé de nous y rendre. Le très prisé lac des Sapins n’est pas loin. Mes photos sont voilées – dommage – comme le temps l’était ce jour-là. J’imagine la beauté du paysage en ce mois d’octobre, où les feuilles roussissent, rougissent et n’en finissent plus de nous éblouir.
Pour l’heure, une fois garées, nous nous dirigeons vers la grande bâtisse en pierre qui abrite le restaurant. Dommage que l’entrée et la terrasse se situent du côté du parking : on perd un peu en poésie !
On accède à la salle de restaurant par le bar : la vue s’ouvre alors, éblouissante. Une succession de vallons, de prairies et de forêts qui se décline en un camaïeu de vert : du tendre au foncé en passant par le vert anglais. La canicule qui sévit n’a rien altéré la beauté du paysage. Ou est-ce encore plus beau d’habitude ?! La salle de restaurant est sobre, tendance élégance minimaliste. La vue est la vedette !
Une table verte valorisant le Beaujolais… vert !
L’adresse m’a été soufflée dans l’oreille par le fameux journaliste culinaire François-Régis Gaudry. EMA porte le label Écotable, cher à mon cœur : il est gage d’engagement de la part des propriétaires en faveur de la réduction de l’impact environnemental et social.
La carte du midi est courte (2 entrées, 2 plats, 2 desserts), mettant à l’honneur les produits frais et locaux. Elle s’enrichit de quelques assiettes à partager. Les artisans de la région avec lesquels Margot et Émilien, les propriétaires, collaborent sont mentionnés sur la carte, comme la Ferme de l’épinette, à 8 km de là, ou encore l’Huilerie Beaujolaise, pourvoyeuse de délices liquides.
Une cuisine régionale et élégante
Nous avons choisi les mini quenelles de volaille en entrée : une lyonnaiserie que nous n’avons pas regrettée. Son jus de viande généreux et épais juste comme il faut avait tout pour nous mettre en bouche. Le tzatziki maison a rafraîchi notre palais avant d’attaquer la poitrine de cochon grillée (pour moi) et la ratatouille revisitée à la tomme au fenugrec (pour mon amie). Rarement ai-je été aussi bluffée par du cochon, moi dont les goûts frôlent le végétarisme !
Une assiette de fromage de la Ferme du Bois Denis, à Deux-Grosnes (juste à côté !), et un dessert pastèque-fraises plus tard et nous ressortions sustentées et touchées par le service tout en discrétion et délicatesse. Tout était délicieux, bien exécuté, élégamment présenté dans de jolies assiettes en céramique. Seul le dessert, servi dissocié (un bol et une assiette), m’a un peu déçue, tant du côté du goût que de la présentation.
Un restaurant dans le Beaujolais vert mais aussi une épicerie/caviste
EMA n’est pas seulement un restaurant bistronomique : une boutique attenante propose une sélection de vins du Beaujolais, presque aussi variée que la carte de vins, et de l’épicerie fine. Dommage que les patrons n’en profitent pas pour proposer davantage de vin au verre à table.
Et vous, quel restaurant mettant en valeur les producteurs de son terroir avez-vous envie de nous recommander ?
D’autres bonnes adresses de la métropole lyonnaise vous attendent sur le blog.
