Il y a quelques temps, Clotilde, la blogueuse derrière Chocolate & Zucchini, a rédigé un billet dans lequel elle racontait sa journée type, à la manière de « une journée dans la vie de », la rubrique qui figure à la fin du magazine Elle. J’ai été particulièrement intéressée par la manière dont elle s’alimente, vous pouvez vous en douter.
Que mange une blogueuse ?!
La vie (deux jeunes enfants, blogueuse culinaire, travaille à la maison) et les goûts de Clotilde (à tendance végétarienne, voire végétalienne, et versée consommation locale et de saison) ne sont pas très différents des miens – j’ai même eu la chance de déjeuner là avec elle il y a quelques années! J’ai été interpellée par la composition de ses repas, et notamment par le fait qu’elle ne semblait pas nécessairement consommer de protéines (végétales ou animales) à midi. Je ne suis moi-même pas une très grosse mangeuse mais je rate rarement le déjeuner et, s’il a été trop léger, j’éprouve le besoin de goûter… ou je finis par être en hypoglycémie et parfois même d’une humeur de chien sur le coup des 18 heures. J’ai crû remarquer que la présence ou non de protéines dans mon repas de midi faisait la différence et me permettait de ne pas compenser par des glucides, à 16h, 18h ou 20h.
Et alors, les protéines, elle fait comment ?
J’ai donc interrogé Clotilde qui m’a répondu qu’elle essayait d’équilibrer son apport en protéines sur la journée, sans en faire une obsession. Son secret ? Les matières grasses qu’elle utilise en assaisonnement, les oléagineux et les avocats, des produits qui avaient déjà mes faveurs sans que j’en fasse une grande consommation pour autant. Depuis que Clotilde m’a répondu, l’information a dû faire son chemin dans mon cerveau car il ne se passe guère un repas sans que je mange des oléagineux, sous forme de graines ou de fruits à coque (cliquez ici pour en savoir plus sur eux). Si mon déjeuner ne contient pas de protéines « classiques », qu’elles soient végétales ou animales (que ce soit par choix, flemme, faute de temps ou de courses adaptées), j’arrive cependant à éviter le coup de pompe plus tard dans la journée.
Militons pour la réhabilitation des oléagineux !
Parsemer un plat ou une salade de graines, c’est ludique et gourmand, d’autant plus si ces dites graines sont poêlées. Mais quand fruits à coque et graines oléagineuses se mélangent subtilement aux épices et aux dattes pour former une sweet dukkah (dukkah sucrée), c’est un pur délice ! La dukkah est traditionnellement salée et se saupoudre sur les plats orientaux. Cette variante simple et évidente transforme un yaourt, un bol de porridge ou une compote en dessert proprement diabolique. Attention, gros risque de la manger à même le pot (pas un mal pour faire le plein de vitamines et de minéraux… mais plus gênant au niveau de l’addition calorique) !
Un délice léger en sucre, relevé par les épices
Mais où ai-je dégoté cette recette ? Dans l’excellent Tout sans gluten de la non moins excellente Clea, dont je suis religieusement le blog depuis tant d’années. L’intérêt de cette recette, comme souvent avec Clea, c’est qu’elle est allégée en sucre. Pensez donc : deux dattes pour donner le pouvoir sucrant ! D’autre recettes utilisent du pralin ou de la vergeoise. L’intérêt étant de se faire plaisir, à vous de voir ce qui vous satisfera le plus, que ce soit au niveau des oléagineux (noisettes, noix, noix de pecan, de cajou…) ou du produit sucrant (rapadura, sirop de pomme, d’érable ou d’agave…). Idem pour les épices : un reste de ras-el-hanout, un 4-épices qui n’a pas été utilisé depuis Noël ? C’est l’occasion de les ressortir et de les substituer au mélange cannelle-cardamome. A vous de jouer, en laissant libre cours à votre créativité !
Sweet dukkah (dukkah légèrement sucrée, végane, sans gluten mais 100% plaisir)
Pour 1 petit bocal
- 25g d’amandes
- 25g de graines de sésame
- 25g de pistaches
- 5 gousses de cardamome
- 1 c.c. rase de cannelle en poudre
- 2 dattes moelleuses (sans les noyaux !)
1 – Toaster les graines dans une poêle, à sec (c’est à dire sans matières grasses), quelques minutes, en remuant régulièrement et en veillant à ne pas les brûler (mention spéciale pour le délicat sésame).
2 – Laissez refroidir les graines puis mixez-les avec les autres ingrédients à l’aide d’un blender. Clea recommande d’avoir au final 2/3 de poudre et 1/3 de morceaux plus grossiers.
3 – Placez le mélange dans un bocal propre, sec et hermétique. La dukkah se conservera 2 semaines au frigo.
Et vous, mangez-vous souvent des oléagineux ? Avec quoi les accommodez-vous ?
Edit d’août 2017 : Ma recette préférée de ces derniers mois consiste à ajouter du cacao (non sucré et bio) et des graines de chia à une base amandes-graines de tournesol. Un soupçon d’épices, quelques dattes et le tour est joué ! Je ne m’en lasse pas…
Food Poetry : tapioca et chia (les oléagineuses noires qui font le buzz)
Yes !!!! I’ll try it !
Je mange les oléagineuses souvent avec des crudités, en début de repas….
Ce qui est chouette avec ces graines, c’est que leur goût reste longtemps en bouche !
Oui, totalement satisfaisant, les graines ! Bonnes pour la santé comme pour les papilles.
J’ai d’ailleurs écrit à Pomme d’Api pour leur dire que j’avais regretté qu’ils n’en parlent pas dans leurs pages-réponses à la question « Pourquoi je ne peux pas manger que des bonbons et des pâtes ? ». Leur réponse était très classique (très 80’s !!) et ne prônait guère le végétal…
Je suis ravie de t’avoir donné ces envies, Anne-Liesse, merci pour le clin d’oeil ! ^^
Ouhlala elle fait hyper envie cette recette !!!!!!!!!!!!! Va falloir que je la fasse très vite car comme toi j’aime les graines en tous genres j’en mets partout, dans les salades, les houmos, les guacamoles, les mousses etc… Et cette version sucrée dans une faisselle de brebis me fait saliver…. Quant à l’avocat, c’est une vraie passion, je ne peux pas m’en passer…
Je ne doute pas que ça devrait te plaire, Aurel… J’ai du mal à ne pas manger le contenu du pot tout entier à chaque fois que j’en fais ! Je me demande même si ça ne va pas être mon cadeau de fin d’année aux maîtresses (faute d’autre inspiration et face à l’envie de ne pas acheter un cadeau du commerce…).
[…] me suis un peu calmée mais, depuis que j’ai découvert la dukkah, j’en fais à tour de bras… et la mange presque aussi vite ! Voici ma recette, validée […]