19 Dec 2017 | 3

Le portokalopita (gâteau grec à l’orange), une alternative à la bûche de Noël ?

Je vous écris du fond de mon lit (vive la technologie !) et, si m’attendait une part, aussi minime soit-elle, de portokalopita, je me dis que ça m’aiderait pour faire face à ma toux et à ma fatigue hivernale. Mais non ! j’ai eu beau en faire deux en un mois, il n’est à chaque fois resté aucune miette de ce gâteau grec à l’orange (πορτοκαλί/portokali, en grec), découvert en écoutant ma messe du dimanche, j’ai nommé On va déguster (sur France Inter). Si cela n’avait pas suffit à me faire saliver, une autre prêtresse culinaire, Julia Sammut, en a parlé plus récemment dans le récit de son voyage culinaire à Kalamata, dont elle a tiré un livre (vous pouvez écouter ici cet épisode d’On ne parle pas la bouche pleine, une autre émission culinaire radiophonique que j’affectionne).

La Grèce et les oranges, les oranges et la Grèce : deux des choses que je préfère au monde se retrouvent dans ce gâteau que vous n’oublierez plus jamais après l’avoir goûté. Il a peu de choses à voir avec ce que l’on connaît en pâtisserie française, je trouve (en clair, je le préfère au gâteau à l’orange de mon – ex- belle-mère !!), du fait de l’utilisation de pâte filo et de yaourt… grec ! Et le sirop, mes ami·e·s (oui, oui, on se met à l’écriture inclusive sur Bulle & Blog !!…) ! Un sirop au sucre et à l’orange, évidemment, à verser bien chaud sur le gâteau froid, ou l’inverse

Je ne vous promets pas ici la légèreté – même si j’ai trouvé le gâteau assez digeste au final – mais le bonheur gustatif, si ! De son odeur d’agrume à sa texture moelleuse et réconfortante (qui se rapproche presque de celle d’un flan), ce gâteau me fait rêver à la grand-mère (grecque) que je n’ai pas eue. Et m’évoque tous les amis chypriotes grecs qui m’ont initiée à leur exquise nourriture lors de mes années estudiantines américaines. Il vous ravira les papilles et vous fera oublier le stress des préparatifs de fêtes (comment ? je suis la seule stressée ?!…). Il fera fondre le ou la plus revêche de vos invité·e·s et, qui sait, apaisera les (si rares ?!) tensions familiales si vous le servez pour Noël, en lieu et place de la bûche. In Orange We Trust!

C’est avec cette dernière recette de 2017 que je vous souhaite de joyeuses fêtes, aussi lumineuses et chaleureuses que possible !

Portokalopita (gâteau grec à l’orange)

Pour 8 personnes

NB : J’ai beaucoup réduit la quantité de sucre et d’huile par rapport aux différentes recettes que j’ai trouvées mais, croyez-moi, les quantités suivantes sont suffisantes !…

Pour le sirop :

  • 175 g de sucre , de préférence non raffiné mais pas trop typé
  • 200 ml d’eau
  • le zeste d’une orange

Pour l’appareil :

  • 200 g de pâte filo (Attention : un paquet pèse généralement 125 g. Il vous en faudra donc 2 mais je vous conseille de ne pas utiliser la totalité du 2ème paquet pour préserver l’équilibre pâte/appareil : pensez à peser vos feuilles.)
  • 4 œufs
  • 75 g de sucre
  • 200 g de yaourt grec (celui de Monoprix est le meilleur, selon Esterelle Payani, journaliste culinaire émérite)
  • 75 g d’huile d’olive (c’est un gâteau grec ou quoi ?!)
  • le zeste de 2 oranges
  • 100 à 200 ml de jus d’orange fraichement pressé
  • quelques gouttes d’essence de vanille ou 1/2 c.c. de cannelle, au choix
  • 2 c.c. de levure
  • 1 orange pour la déco (facultatif)

1 – Commencez par préparer le sirop : faites chauffer l’eau, le sucre et le zeste d’orange dans une casserole. Laisser cuire à petits bouillons 10 minutes puis laissez refroidir et mettez au frais.

2 – Froissez grossièrement les feuilles de filo, une par une, et mettez-les sur la plaque du four, sans trop les superposer si possible. Enfournez quelques minutes à 100°C. Surveillez  votre four : le but est de sécher les feuilles, pas de les cuire !

3 – Brisez les feuilles de filo en petits morceaux dans le plat destiné à la cuisson du gâteau. (C’est plutôt ludique mais un peu long : vous pouvez demander à un enfant – plutôt délicat – de vous aider.)

4 – Mélangez dans un saladier les œufs, le sucre, le yaourt, la levure et l’huile, auxquels vous ajouterez la vanille ou la cannelle ainsi que le zeste et le jus des oranges. (Il est plus facile de d’abord zester une orange puis de la couper pour en presser le jus. Pensez à utiliser l’orange que vous avez utilisée pour le sirop : elle est toute nue et prête à servir !)

5 – Versez ce mélange dans le plat, en le répartissant équitablement sur les brisures de pâte filo. Mélangez appareil et filo avec les doigts ou avec une grande cuillère afin que chaque morceau de pâte soit imprégné de l’appareil. Attention : Cette étape est essentielle pour assurer l’uniformité du moelleux du gâteau.

ASTUCE DECO : Vous pouvez couper de très fines tranches d’orange à répartir sur le plat avant cuisson pour le décorer.

6 – Faites cuire le gâteau 30 à 40 minutes dans un four à 180°C.

7 – Versez le sirop froid sur le gâteau dès sa sortie du four

Ce portokalopita se conserve très bien plusieurs jours au frigo. Il est encore meilleur au bout de quelques jours : vous pouvez alors le déguster froid, en préparant à nouveau un sirop chaud, ou le faire réchauffer quelques minutes au four.

Kalamata, de Julia Sammut

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3 comments

  1. Aurel says:

    Non mais 75g d’huile d’olive, sérieux ?????? Bon j’avoue que ton introduction est tellement appétissante et passionnante (il n’y a que toi pour réussir à parler de l’écriture incursive dans une recette de cuisine !!!) que ça me tente pas mal quand même… Ou sinon je le déguste le 26 ??? Hinhinhin… Allez joyeux Noël ma biche !

    • Anne-Liesse says:

      Hello favorite commentator!

      Alors 75g, ce n’est pas beaucoup pour un gros gâteau comme ça. Il n’a rien de très gras d’ailleurs : il serait plutôt tendance sucrée !!

      Au plaisir de te retrouver au rendez-vous en 2018 ! Bisous

  2. […] Pour une autre recette à l’orange, grecque celle-ci, testez mon portokalopita. […]

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