Préambule : Partant du principe que les angoisses se gèrent mieux quand elles sont écrites (en ce qui me concerne, en tout cas !), et craignant le confinement à venir et toutes les conséquences humaines, économiques et sociales du coronavirus, j’ai décidé d’écrire ici, tous les jours de cette période anxiogène, une chronique, plus ou moins longue.
Sans prétention littéraire, sans même vous garantir qu’elle reposera sur des faits réels. Juste des mots posés, pour me faire du bien, et peut-être à vous aussi. Avec une jolie photo en illustration pour ne pas oublier la beauté du monde qui nous entoure.
L’enfer
Vendredi 13 mars au soir, sortie d’école, mais pas n’importe quelle sortie : nous ne savons pas quand nos enfants y retourneront, à l’école. Probablement pas avant deux semaines, et on parle là du minimum. Dès lundi, il va falloir les confiner… et nous avec !
Mon amie A. me dit : « Pour Y (sa fille) et moi, c’est l’enfer. »
Je réponds : « Pour tout le monde, c’est l’enfer », pensant notamment à mes revenus d’indépendante, dont j’ai peur qu’ils se réduisent à peau de chagrin si mes clients annulent leurs activités pour les semaines à venir.
Dans ma voix, une pointe d’hystérie.