NB1 : Cette chronique a été écrite en février 2021 mais publiée en octobre, pour des raisons techniques !
NB2 (de février 2021) : Je reprends les chroniques, au rythme qui me plaît, sans changer leur titre. Co pour Coronavirus, Confinement ou Couvre-feu : ça marche dans tous les cas – et c’est bien triste !…
De la contrainte naît la créativité. Avec le couvre-feu, ce n’est pas nécessairement la créativité qui se développe chez moi mais l’envie de profiter de chaque minute de sortie autorisée. Il n’y a pas que moi qui commence à ne plus pouvoir supporter cette vie en liberté conditionnelle, tout en comprenant bien pourquoi c’est nécessaire ?…
Alors, après avoir bien glandouillé le dimanche après-midi avec mes enfants (jeu de plateau + goûter maison), j’ai soudain eu envie de prendre l’air, vite, avant 18 heures, et quoi de mieux que le quartier de Fourvière, où habite leur père, où j’ai vécu avec lui il y a plusieurs années, et où je remmenais justement les enfants ? Envie d’air frais, de marche citadine et de théâtre romain, à défaut de pouvoir aller au musée adjacent.
Tout part d’une stèle dans le parc de la Visitation
Cette stèle de pierre (photo #2) située dans le parc de la Visitation (où j’ai traîné mes guêtres, jeune mère d’un poupon blond !…), juste à côté de ce qui est maintenant le Fourvière Hôtel, je l’avais déjà prise en photo. Mais là, accompagnée de mes loulous (dont un petit zèbre curieux), en manque totale de culture, j’ai pris conscience avec frisson de tout ce qu’elle impliquait : « En ce lieu, le 10 octobre 43 avant J.C., L. Munatius Plancus a effectué les rites de fondation de la colonie de Lugdunum. Le 10 octobre 1958, M. Louis Pradel, maire de Lyon, a érigé cette stèle pour commémorer le bimillénaire de la fondation de Lyon. »
Lyon, ma ville adorée, est donc née ici, à deux pas du lieu où mon fils aîné a fait ses premiers pas, rue Roger Radisson : n’est-ce pas symboliquement charmant ? Recherches faites, il s’avère que la stèle avait d’abord été installée rue Cléberg. Peu importe : c’est l’histoire de la fondation de Lyon par ce Romain, lieutenant de César, responsable de gouverner la Gaulle chevelue qui m’intéresse. Frissons de planter mes pieds dans des lieux si riches d’histoire…. que je n’avais pas gardée en tête avant. Merci mon blog qui me motive à mettre ça en mots !…
Du Fourvière Hôtel aux théâtres romains
L’allée où se trouve cette stèle porte le nom du fondateur de Lyon. Elle fait face au bâtiment en pierres dorées, bâti au 19° siècle, qui abritait le couvent de la Visitation avant d’accueillir les archives des Hospices civils de Lyon, puis d’être repris par le groupe hôtelier de Jean-Luc Mathias, qui exploite déjà deux hôtels à Lyon (le Collège hôtel à Saint-Jean et l’Ermitage à Saint-Cyr au Mont d’Or). Une construction de style roman-byzantin : rentrez donc découvrir l’accueil qui a pour cadre la chapelle signée Pierre Bossan (l’architecte de la basilique de Fourvière), et poussez jusqu’au cloître, pourvu de 36 arcades, où se situe le bar de l’hôtel ainsi que son restaurant, Les Téléphones.
Quand vous ressortirez de l’hôtel, vous aurez le choix entre admirer la vue sur Trion et Saint-Just du parc de la Visitation ou reprendre l’allée Lucius Munatius Plancus et accéder au site gallo-romain des théâtres par le haut : quel bonheur d’admirer la vue en ayant en premier plan ces vestiges antiques !
Et vous, quel lieu vous donne des frissons, à Lyon ou ailleurs ?
[…] commerce depuis le mois de juin. En descendant la rue des Farges, à quelques encablures des théâtres antiques, derrière une façade blanche (appelée à changer) s’ouvre une cave de vins nature, vendus en […]