Le paradis existe : pour moi, il se situe en Drôme provençale, quelque part entre lavandes et chênes truffiers, dans un petit village (presque) perdu. Mon paradis est sauvage et mal accessible mais il est des contrées voisines plus civilisées qui peuvent se targuer de faire venir à elles du beau monde pour lire et écrire. Je veux parler de Grignan, où se tiendra du 1er au 5 juillet 2009 la 14ème édition du Festival de la Correspondance.
Soyons claire : malgré mes visites fréquentes du village, je n’ai encore jamais réussi à assister à ce festival. En 14 ans, ça doit relever de la mauvaise volonté, d’autant que le festival a énormément gagné en notoriété ces dernières années avec notamment la participation régulière de Claire Chazal ! Toutes les années, je me mords les doigts de le rater et me dis que je ferai mieux l’année suivante. Et rebelote, je ne vois pas l’événement arriver. En 2010, c’est promis, j’y serai ! Ne serait-ce que pour rendre hommage à la marquise de Sévigné, qui mourut à Grignan en 1696 et dont les lettres à sa fille ont inspiré le thème du festival.
Même si je ne pourrai vous y rejoindre cette année, je m’en voudrais de ne pas vous informer de ce qui s’y passe. Le thème de 2009 est « Voyages en Italie », inspiré par la ressemblance de la Drôme avec la Toscane, l’Ombrie ou le Latium (si mes photos n’ont pas suffi, cette information devrait finir de vous convaincre !) . Cette édition offrira à la fois un voyage au cœur de la littérature italienne et le regard de grands écrivains sur l’Italie. Alors, vous qui êtes dans la région, ou êtes prêt(e) à sauter dans le premier train, sachez qu’il reste encore quelques places à prendre.
C’’est Frédéric Mitterrand, en qualité de (ex-) directeur de la Villa Médicis, qui ouvrira cette édition où il lira un florilège de lettres des pensionnaires célèbres de la Villa Médicis, tels Fragonard, David et Berlioz. Y seront entre (nombreux) autres présents Bernard Giraudeau, en tant qu’acteur et auteur (pour son livre « Cher amour », Metailié, 2009), Nedim Gürsel, Romane Bohringer et Bruno Wolkowitch. Et y seront évoqués, par des lectures, des spectacles ou des rencontres littéraires Chateaubriand, Sade, Pasolini, Musset, Pavese, Casanova, Leonard de Vinci, Machiavel et j’en passe. En 5 jours c’est l’Italie romantique et romanesque, du 18ème siècle à nos jours, qui va être mise en scène dans des lieux plus enchanteurs les uns que les autres : la Cour du Tricastin, la Collégiale ou le Jardin des lettres.
Le Festival de la correspondance, c’est aussi des chambres d’écriture mises à la disposition du public dans Grignan et les villages du canton dans des lieux insolites et paisibles où papier à lettres, crayons et plumes vous attendent pour rédiger vos plus belles missives, qui seront ensuite expédiées par La Poste avec le cachet du festival. Le Festival, c’est encore un marché du livre et de l’écrit où libraires, bouquinistes, éditeurs et artisans créateurs de papier se retrouvent tous les jours dans le village.
Et si vous ne pouvez pas vous rendre au Festival, l’été vous réserve encore des surprises à Grignan avec les Fêtes nocturnes : la pièce Tartuffe, mise en scène par Birgitte Jaques-Wajemann et jouée sur le parvis du château jusqu’au 22 août, ou encore les marchés nocturnes des vendredis 17 juillet et 7 août, où vous trouverez produits du terroir et objets artisanaux vendus de 18 heures à 1h du matin par des commerçants déguisés en costumes du 17ème siècle.
J’en profite et grille la priorité à Frédéric Mitterrand, qui le fera à 19h, et je déclare le 14ème Festival de la Correspondance OUVERT !
Cliquez ici pour avoir le programme détaillé du Festival et là pour accéder à l’office du tourisme du pays de Grignan.