Alors, comment s’est passée l’Earth Hour pour vous ?
Moi, je n’étais pas sûre d’y arriver. Mais, passées 20 heures, j’ai décidé de sortir tous les photophores des placards et d’éclairer le salon et les points stratégiques de la maison à la bougie. Antoine et moi, seuls pour la soirée, avons décrété que c’était l’anniversaire de la planète (à cet âge-ci, il ne conçoit guère de bougies sans anniversaire !).
A 20h20, nous étions prêts et Antoine s’ébahissait devant toutes ces lumières, surtout la grosse rouge. Il m’a bien demandé si je pouvais éclairer pour mieux voir le contenu du bol avec son dessert (!) mais j’ai simplement dit non. Lorsqu’il a fait le tour de toutes les bougies pour apprécier leur taille, leur couleur, leur chaleur, je me suis réjouie de cette occasion de créer une ambiance de fête sous couvert de se préoccuper de la planète.
Ensuite, installés tranquillement dans sa chambre, nous avons observé la jolie bougie planète installée sur sa commode puis les lumières de la ville à l’extérieur. Antoine a même apporté des livres, que nous avons lus, tentant de deviner les animaux et les textes, renonçant parfois. Quand il a fait mine d’allumer sa petite lampe, j’ai dit que c’était interdit et, sans plus de contestation (je n’ai pas l’habitude : à près de trois ans, l’opposition, c’est son dada !), il a continué de lire dans la pénombre. J’ai forcément trouver l’heure du coucher (encore) plus douce et plus apaisante que d’habitude. Comme si la douceur de la lumière de la bougie nous avait apportés un calme et une qualité de relation différente.
Une fois le loustic couché, j’aurais dû me mettre au travail, mais je voulais aller jusqu’au bout du mouvement et j’ai donc pris une demi-heure pour me reposer, sans lumière autre que celle des bougies, et sans bruit. Une demi-heure « volée » mais grandement appréciée. Par la planète autant que par moi.
Cette heure pour la planète m’a rappelé le 8 Décembre, mais en intérieur, et les douces soirée d’été dans la Drôme. La Drôme où nous n’avons pas l’électricité et avons décidé de ne pas chercher à l’avoir, justement pour cette autre relation à la nature, et aux autres, que l’éclairage de la lune ou de la bougie apporte. Merci l’Earth Hour !