Les professeurs ont préparé leur semaine de cours à venir (poke à mes héroïnes de profs, qui se reconnaîtront…), les parents assuré – ou pas ! – l’école à la maison pendant cinq jours, tout en télétravaillant parfois… s’ils ont la chance d’avoir encore un emploi. Les soignants, les caissiers, les chauffeurs routiers ne vont pas tous s’arrêter ce week-end, loin de là, mais nous, quand et si on le peut, est-ce qu’on ne ferait pas une pause sur arrêt après ces deux premières semaines de confinement ?
Je parle évidemment pour moi en premier. Mes week-ends ne sont pas toujours gais, ni même oisifs. Je suis travailleuse indépendante, mère célibataire : ma vie (comme les vôtres ?…), c’est souvent du trop plein, ou du trop vide. Ce week-end, encore plus que d’autres, j’ai envie de profiter de mes enfants, de limiter l’information au strict essentiel. De regarder éclore les bourgeons sur les arbres du jardin que nous avons la chance de surplomber.
Je veux savourer notre santé à chacun et celle de nos proches, penser à ceux qui sont malades ou isolés et leur envoyer toutes les bonnes vibrations possibles. Je veux faire le vide du stress accumulé ces 15 derniers jours… et me préparer mentalement et physiquement pour les 15 jours à venir. Je veux méditer, faire du yoga, prendre le soleil. Ecrire dans mon cahier – et pas seulement ici. Jouer avec mes enfants et me réjouir du temps passé ensemble.
Je n’aurai pas le temps de tout faire mais j’en ai les moyens physiques, intellectuels et moraux et rien que ça, c’est un cadeau. Quand d’autres sont enfermés dans des hôpitaux et/ou dans des situations de travail anxiogènes, ou encore dans leur tête ou leur corps. Je veux consolider ma santé ce week-end pour repartir requinquée, prête à aider, à œuvrer, à aimer. Ma santé comme un cadeau à partager.
La santé, surtout ces temps-ci, c’est le privilège ultime, avec la liberté. Jouissons-en, chérissons-la et préservons-la. Prenons soin de nous, et les uns des autres aussi, bien sûr.
Take care, stay in & stay safe!
Postambule : Partant du principe que les angoisses se gèrent mieux quand elles sont écrites (en ce qui me concerne, en tout cas !), et craignant le confinement à venir et toutes les conséquences humaines, économiques et sociales du coronavirus, j’ai décidé d’écrire sur mon blog, tous les jours de cette période anxiogène, une chronique, plus ou moins longue.
Sans prétention littéraire, sans même vous garantir qu’elle reposera sur des faits réels. Juste des mots posés, pour me faire du bien, et peut-être à vous aussi. Avec une jolie photo en illustration pour ne pas oublier la beauté du monde qui nous entoure.